Bar : l’avis scientifique reste très mauvais pour le nord
Tombés comme prévu le mardi 24 octobre, les avis scientifiques du Ciem sur le bar sont proches de ceux de l’an dernier : mauvais pour le stock nord, ce qui laisse présager la poursuite des mesures d’urgence. Et insuffisamment renseignés pour le golfe de Gascogne, pour lequel le doute subsiste.
Bar commun - Dicentrarchus labrax - © Ocean-vivant
Pour le stock nord, le Ciem indique que l’approche de précaution impliquerait de n’autoriser aucune capture (ni commerciale ni récréative) en 2018. La recommandation scientifique pour 2017 reste donc la même pour 2018. La biomasse a atteint un sommet en 2010 et a diminué depuis, en dessous de la biomasse limite.
Le recrutement en juvénile très pauvre dans les années 2010-2012 a été moyen en 2013 et 2014. Les projections des débarquements en 2017 sont estimées à 2 351 tonnes (débarquement commercial et pêche récréative), mais les rejets, donc la capture totale, sont inconnus.
Les mesures d’urgence introduites en 2015 et renforcées depuis ont réduit les possibilités de pêche de toutes les pêcheries concernées sur la zone, professionnelles et amateurs. L’enquête sur la pêche récréative en 2016 par contre ne montre pas de baisse par rapport à 2012, malgré les mesures de gestion, mais cela peut être lié aux méthodes d’enquête.
Pour le golfe de Gascogne (zone VIIIab), l’approche de précaution impliquerait de ne pas pêcher plus de 2 440 tonnes en 2018, soit 2 375 tonnes de débarquement commercial si le taux de rejet est tel qu’en 2016. Leur prise en compte est une nouveauté. La biomasse, fluctuante, est en diminution depuis 2014.
L’état du stock est inconnu et l’avis du Ciem repose comme en 2016 sur l’application de l’approche de précaution. Le Ciem souligne que «les pêcheries récréatives sont susceptibles de contribuer de manière substantielles aux prélèvements dans certaines zones» mais ne peut pas l’évaluer. Les derniers éléments sur la pêche récréative datent d’une enquête réalisée en France en 2010.
Solène LE ROUX - © Le Marin (abonnés)
Commentaires (3)

- 1. | 14/11/2017

- | 16/11/2017

- 2. | 08/11/2017
Guy PERRETTE
Le Chiendent est une espèce plus rude que l'aubione et les juvéniles de poissons ne peuvent s'y réfugier ni y trouver leur nourriture.
Cette invasion du Chiendent peut donc aussi expliquer la diminution du stock de bars que vous constatez.
Et il faudra encore du temps avant que les apports de nutriments, d'azote notamment, venant des cours d'eau de la baie soient suffisamment bas pour éviter l'expansion du Chiendent.
Cordialement.
L. Travert