Spectaculaire et mystérieux échouage de plus de 600 baleines en Nouvelle-Zélande.
Depuis vendredi (10 février), plus de 600 baleines-pilotes, également appelées globlicéphales, ont été découvertes sur la plage de Farewell Spit dans la région de Golden Bay, dans l'extrême nord de l'île du Sud, l'une des principales îles qui forment la Nouvelle-Zélande. Plus de 200 ont pu être sauvées.
Vendredi, 300 baleines sur plus de 400 échouées étaient déjà mortes - © Antony Phelps / Reuters
Environ 300 d'entre elles étaient déjà mortes au moment de leur échouage. Près de 500 volontaires ont afflué pour tenter de sauver les survivantes et les remettre à flot. Samedi, quelque 150 de ces volontaires ont même défié une alerte aux requins pour former un véritable mur humain dans la mer, afin de s'efforcer d'empêcher le retour des survivantes remises à flot ainsi que l'arrivée de 200 nouvelles baleines.
Plus de 500 volontaires ont afflués pour tenter de sauver les baleines encore vivantes - © Antony Phelps / Reuters
Pas d'explication scientifique
Farewell Spit, à environ 150 kilomètres à l'ouest de la ville touristique de Nelson, est régulièrement le théâtre d'échouages massifs de baleines-pilotes. Neuf au moins se sont produits au cours des dix dernières années. Il n'existe pas d'explication scientifique certaine de ce phénomène.
Une touriste allemande se porte au secours d’une des baleines échouées sur la plage - © Tim Cuff / Associated Press
«Nous ne savons pas pourquoi (le nouveau groupe de 200 baleines) est entré (samedi) dans la baie», a déclaré Daren Grover, directeur général de l'organisation environnementale Project Jonah qui participe aux opérations de sauvetage. Les baleines «ont peut-être répondu à des signaux émis par les baleines déjà entrées. C'est très inhabituel, nous n'avons rien vu de tel auparavant», a-t-il ajouté.
Neuf échouages massifs de baleines ont eu lieu en 10 ans sur la plage de Farewell Spit - © STR / AFP
Un ranger du département de la protection de l'environnement (DOC), Mike Ogle, a déclaré à Radio New Zealand que les cétacés pouvaient avoir été poussés à se diriger vers les hauts fonds par la crainte des requins. «Il y a là-bas une carcasse qui porte des marques de morsures de requin», a-t-il dit. Et la présence de grands requins blancs aux alentours de Farewell Spit a été signalée.
Un homme donne de l’eau à une baleine échouée… il est difficile de la ramener à la mer - © Marty Melville / AFP
Andrew Lamason, un responsable régional du DOC, met en cause la géographie sous-marine du lieu. «A Farewell Spit, il y a une grande quantité de sable en forme de crochet et les eaux sont peu profondes. Une fois que les baleines sont entrées dedans, il leur est très difficile d'en sortir», a-t-il expliqué au groupe australien de médias Fairfax Media.
Samedi, 200 baleines supplémentaires se sont ajoutées aux 416 baleines échouées vendredi - © Antony Phelps / Reuters
Les baleines-pilotes, l'espèce la plus répandue dans les eaux néo-zélandaises, peuvent peser jusqu'à deux tonnes et mesurer jusqu'à six mètres de long.
Une baleine mère et son enfant encore en vie - © Marty Melville / AFP
Dans la journée de samedi, plus de 200 baleines ont réussi à se remettre à flot, à la faveur de la marée haute. Elles n'ont toutefois pas quitté la zone, et les spécialistes craignent qu'elles ne s'échouent à nouveau sur les hauts fonds.
© Le Figaro / AFP-2017 - http://www.lefigaro.fr/international/2017/02/11/01003-20170211ARTFIG00052-spectaculaire-et-mysterieux-echouage-de-baleines-en-nouvelle-zelande.php